Rapport
Le vin et l’Europe : métamorphoses d’une terre d’élection
Le vin n’est pas une marchandise comme une autre. C’est une « boisson totem » pour plusieurs sociétés de la grande moitié sud de l’Europe au même titre que la bière, autre boisson fermentée, pour de nombreuses régions d’Europe du nord. Cette étude aborde la question de l’identité européenne à partir d’un prisme décalé : celui de la production viticole d’une région du sud de la France aux prises avec l’intégration européenne et la globalisation.
Le défi pour l’Europe d’Aujourd’hui est moins celui lié aux conflits et aux affrontements que celui posé par les logiques de séparation, de désagrégation sociale. Comment amener les individus à coopérer, à l’heure où la mondialisation des échanges vient bouleverser en profondeur les interdépendances et les solidarités construites dans le cadre de l’Etat-providence ? Comment les réunir autour d’un projet européen commun ?
Ce sont de telles questions qui ont conduit Notre Europe à ouvrir un programme de recherche sur l’identité européenne. Menées « à hauteur d’homme », ces recherches s’adressent à tous ceux qui s’intéressent aux modes de vie et aux pratiques des Européens. Elles ont également vocation à éclairer la réflexion et l’action des décideurs européens en les remettant en prise avec les effets locaux de l’intégration européenne et les perceptions qu’en ont les citoyens.
A partir d’une approche anthropologique d’un produit emblématique – le vin – l’étude publiée ci-dessous restitue toute la complexité de la relation des citoyens à l’Europe. Elle nous invite ainsi à remonter le fil de la relation à l’Europe, en analysant les transformations d’une région viticole du Sud de la France.
La sociabilité conviviale, les imaginaires de l’enracinement associés au vin, sont des affections très largement partagées sur le vieux continent. L’un des mérites de cette étude est donc d’amener le lecteur à mieux cerner les enjeux identitaires sous-jacents à la construction européenne et à l’intensification des échanges au niveau mondial. Le marché ne peut à lui seul produire de la société. C’est donc la capacité des responsables européens à défendre les savoir-faire et les savoir-vivre des Européens, à « faire ressurgir l’idéal » et à rendre visible sa place au coeur du projet commun, qui se trouve sollicitée.
SUR LE MÊME THÈME
ON THE SAME THEME
PUBLICATIONS
Think Global – Act European IV. Thinking Strategically about the EU’s External Action

La directive nitrates, incompatible avec l’élevage ? Le cas de la France et des pays d’Europe du Nord

Les relations UE-Méditerranée en matière agricole. L’exemple du Maroc et de la Turquie

Une stratégie extérieure pour l’agriculture européenne

Subsidiarité contre solidarité ? L’exemple du programme d’aide alimentaire aux plus démunis

Le programme alimentaire en débat : la fin d’une solidarité européenne envers les plus démunis ? Mieux comprendre

Vers une révolution doublement verte

Colloque de Prague : Comment affronter à 27 les nouveaux défis de l’agriculture et du développement rural ?

Les vignobles hongrois

Les vignobles du nord de l’Espagne et du sud de la France

Le vignoble aquitain

Vin et identité en Calabre

Le vignoble Bourguignon

Le vin et l’Europe : quel modèle pour le vieux monde?

Contexte global mouvant pour la politique agricole

Les biocarburants au péril de la sécurité alimentaire européenne ?

L’avenir des biocarburants et incidences sur l’équilibre des marchés agricoles

Quelles ruptures pour l’offre et la demande agricoles mondiales ? Quelles conséquences pour l’agriculture européenne ?

L’agriculture enjeu du développement ? par Pierre Lepetit

L’agriculture biologique en Europe : situation et perpectives

L’Autorité Alimentaire européenne : enjeux institutionnels de la régulation des risques

MÉDIAS
MEDIAS
Face à la détresse du monde agricole, la remise en cause des accords de libre-échange

Farmers’ protests are France’s first EU campaign battleground

Agriculture : imposer les standards européens au reste du monde, un vœu pieux ?
