L’élargissement de l’UE: une fuite en avant ?

En votant avec une confortable majorité la ratification du Traité de Nice, lors du référendum du 19 octobre 2002, le peuple irlandais levait les derniers obstacles à la réforme des institutions indispensable à l’élargissement de l’UE. Quelques mois plus tard, le Sommet de Copenhague les 12-13 décembre 2002 confirmait l’adhésion imminente des dix premiers pays candidats : huit d’Europe Centrale et Orientale –République tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Slovaquie, Slovénie– et deux de la Méditerranée –Chypre et Malte. Le 16 avril 2003, la signature officielle des traités d’adhésion était conclue avec les futurs Etats membres, pour une adhésion le 1er mai 2004, donnant ainsi la possibilité aux nouveaux Etats membres de participer aux élections du Parlement Européen en juin 2004. Le rapprochement des échéances confirme désormais un fait politique et historique majeur: malgré les obstacles, le projet le plus ambitieux de ce siècle, réunifier l’Europe de l’est et l’Europe de l’ouest, est en passe d’être couronné de succès.