Policy Paper 162
Les coûts économiques du non-Schengen : ce que nous disent les chiffres
Ce Policy paper du Dr Anna auf dem Brinke démontre les dommages que la fin de Schengen causeraient à la zone euro, au marché unique et au processus d’intégration européenne. Il explique qui pourrait sauver Schengen et pourquoi.
Schengen représente la liberté de ciruclation et est considéré comme une « success story » européenne. Mais les accords de 1995 subissent des pressions considérables sur deux fronts: le flux sans précédent de réfugiés et la menace du terrorisme. Un certain nombre de pays de l’espace Schengen a réintroduit des contrôles temporaires à ses frontières. Si la manière dont ces mesures répondent à ces deux défis n’est pas claire, et même si une meilleure solution européenne pourrait être trouvée pour résoudre ce problème, une chose est certaine: le rétablissement des contrôles imposerait des coûts économiques.
Différentes études et estimations montrent que les coûts les plus importants seraient subis dans le domaine du commerce (environ €11-47 milliard par an). Les transfrontaliers, le tourisme et les contrôles aux frontières eux-mêmes subiraient aussi des coûts (environ €5-6 milliard par an). Finalement, le dommage économique évalué jusqu’à 63 milliard d’euros par an dans l’espace Schengen pourrait menacer la stabilité de la zone euro et diminuer l’efficacité du marché unique européen. De plus, en raison de l’importance des frontières ouvertes pour l’intégration européenne, la fin de Schengen pourrait donner l’impression d’une moindre capacité à résoudre les problèmes de l’Europe.
Schengen peut-il être sauvé? Cela pourrait être un souci d’action collective. Schengen profite à tous; et pourtant les coûts individuels pourraient dépasser les bénéfices collectifs. Cependant, il devrait y avoir des intérêts concomittants à éviter la catastrophe économique qui pourraient se transformer en une puissante coalition. Ce camp pro-Schengen devrait faire valoir une position forte en sa faveur: maintenir Schengen reste l’option la moins coûteuse.
Ce Policy paper a été publié en anglais.