Policy Paper 92

L’Europe aux urnes. Les enseignements des élections italiennes en 2013

Les élections italiennes de 2013 ont été à divers égards « européanisées ».
Les discours des partis, comme le choix des électeurs, ont reflété une certaine désaffectation pour l’UE. Et ce caractère essentiellement négatif du processus d’ « européanisation » pourrait devenir une source d’instabilité dans la gouvernance de l’UE.

Les élections italiennes de 2013 sont particulièrement intéressantes du fait de plusieurs nouveautés qu’elles ont vu apparaître. D’abord, elles se sont déroulées dans un contexte de crise économique grave, dans lequel les mesures d’austérité de l’UE ont généré un fort mécontentement, rendant les questions européennes incontournables. Ainsi, les politiques que les candidats entendaient mener vis-à-vis de l’UE ont figuré parmi les thèmes centraux de la campagne. Des « partis politiques au niveau européen » et certains de leurs représentants au sein des institutions européennes y ont par ailleurs joué un rôle significatif à plusieurs reprises. Plusieurs dirigeants étrangers ont même indiqué leur préférence.

Des considérations liées à des questions européennes semblent également avoir pesé sur le choix de plusieurs catégories d’électeurs. La nature du scrutin s’en est trouvée modifiée : c’est devenu un moment important de la vie politique européenne. Certes, il est encore trop tôt pour en évaluer les conséquences au niveau de l’UE. Toutefois, il est frappant de constater les similitudes entre ce phénomène d’ « européanisation » et certains aspects des élections qui ont eu lieu en 2012, notamment en France et en Grèce.

Reste à savoir s’il s’agit d’un phénomène ponctuel, lié au contexte de crise dans lequel ces scrutins sont intervenus ou le signe avant-coureur d’un changement profond dans la lutte entre les partis en Europe.

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