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L’Europe sociale à l’épreuve de l’élargissement

Avec l’arrivée de dix Etats membres et face à de nouvelles demandes des citoyens, comment adapter l’Europe sociale pour qu’elle exprime à nouveau les ambitions et les valeurs de tous les Européens ?

L’Europe sociale s’est affirmée comme un enjeu majeur du débat sur le référendum pour le projet de Traité constitutionnel en France. Une telle sensibilité de l’opinion publique a surpris la plupart des spécialistes de la question, habitués à n’en faire qu’un sujet pour initiés, qu’il s’agisse d’études juridiques, de plaintes devant la Cour de Justice européenne ou de négociations au Conseil. A contrario, on peut considérer que l’opacité qui entoure cette question pour la plupart des Français ou des Européens confrontés, d’une part, à une gestion médiocre des conséquences sociales de la globalisation et, d’autre part, à un discours tantôt doctrinaire tantôt fataliste semblant ignorer la dimension sociale de l’UE, rend légitime leurs interrogations et leurs réactions d’impatience.

Il y a donc amplement matière à explication pour apprécier à sa juste valeur la consistance de l’Europe sociale, ses acquis et ses progrès. Pour autant, l’explication ne suffira probablement pas aux plus ambitieux, conscients des tiraillements et des blocages actuels. Il faudra donc réfléchir un peu plus loin pour mieux concevoir les moyens qui permettront un renouvellement de la dimension sociale pour une Europe du XXIème siècle à 27 membres.