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L’identité européenne dans les textes et les politiques communautaires
Sans dénier à la construction européenne une destinée politique à plus longue échéance, ses fondateurs ont surtout voulu faire oeuvre de pragmatisme, laissant dans l’ombre toute référence à l’identité. Toutefois, à la fin des années 1980, un changement d’attitude se produit avec les progrès de l’intégration européenne, l’affirmation d’une citoyenneté européenne et surtout la chute du Mur de Berlin. L’identité européenne est de plus en plus invoquée, mais, par contraste avec le lyrisme de certains discours politiques, les textes officiels européens restent très sobres. C’est ce dont témoigne cette deuxième publication de Notre Europe dans le cadre de la série intitulée « Reconnaître ce qui nous lie : l’identité européenne »
Cette discipline initiale marquera la construction européenne pendant de longues années, ainsi qu’en témoigne l’analyse des principaux textes institutionnels et politiques depuis 1951 tels que les traités et chartes (réunis dans l’Annexe 1), les discours programmatiques des Présidents de la Commission à partir de 1978 (Annexe 2) et les déclarations et conclusions des Conseils européens (Annexe 3). Toutefois, à la fin des années 1980, un changement d’attitude se produit avec les progrès de l’intégration européenne, l’affirmation d’une citoyenneté européenne et surtout la chute du Mur de Berlin. L’identité européenne est de plus en plus invoquée, mais, par contraste avec le lyrisme de certains discours politiques, les textes officiels européens restent très sobres. Dans les politiques, à mesure que l’on s’éloigne du « coeur historique » du Marché commun avec une diversification de l’intervention de l’UE, mais aussi que s’accroît l’euroscepticisme, on assiste à une double irrésolution des dirigeants : d’une part, entre la notion d’unité et celle de diversité et, d’autre part, entre deux modes concurrents de légitimation populaire de la construction européenne, l’efficacité et le sens.