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26/10/11

L’UE et le monde: rétrécir ou surnager

Les Européens ont‐ils réellement pris la mesure, vingt ans après la création de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) par le Traité de Maastricht, du risque actuel d’une marginalisation sur la scène internationale ? En dépit du printemps arabe, nous sommes sortis de la période d’euphorie pendant laquelle, avec la chute de l’Union soviétique, l’occidentalisation du monde semblait aller de soi, avec une démocratisation progressive des régimes politiques et la libéralisation des économies. La stratégie d’élargissement de l’UE offrait alors un formidable instrument de politique étrangère dans le voisinage proche, dont le point culminant a été l’élargissement de 2004.

Les difficultés que l’on observe actuellement pour avoir encore recours à cet instrument et le retard pris pour développer des politiques alternatives et complémentaires mettent aujourd’hui la PESC « à nue » et rappelle à quel point les objectifs initiaux de Maastricht étaient décalés par rapport aux moyens déployés. La mise en garde de Jacques Delors en 1992, « ne parlons pas d’une politique étrangère unique – c’est là un objectif hors d’atteinte – mais de la possibilité d’actions communes en politique étrangère » reste plus que jamais d’actualité.