Décryptage
Mobilité des apprentis dans l’UE : réalité et perspectives
Alors que la Semaine européenne des compétences professionnelles se déroule à Helsinki, Sofia Fernandes, chercheuse senior sur les questions d’Europe sociale à l’Institut Jacques Delors Paris, s’empare du sujet de la mobilité des apprentis pour faire un état des lieux des possibilités de mobilités qui leur sont offertes par Erasmus + et proposer des pistes d’amélioration pour renforcer cette mobilité.
Depuis 2016, la Commission européenne organise chaque automne la « Semaine européenne des compétences profession-nelles » qui a pour vocation de mettre en exergue l’excellence de l’enseignement et de la formation professionnels (EFP). Cette année, elle se déroule du 14 au 18 octobre et, en plus de l’évènement officiel qui se tient à Helsinki, des centaines d’initiatives sont organisées dans toute l’Europe par des acteurs de l’EFP. Ceci illustre la mobilisation de la Commission européenne au cours des dernières années pour soutenir le développement des systèmes d’EFP au niveau national et améliorer l’image de l’apprentissage en Europe. Cette démarche a été engagée dans un contexte de forte hausse du chômage des jeunes suite à la crise économique et budgétaire dans la zone euro et face à l’évidence des meilleurs résultats, en termes d’emploi des jeunes, dans les pays qui ont des systèmes d’apprentissage bien établis.
Un des leviers d’action de l’UE a été celui de la mobilité des jeunes apprentis : en la favorisant, ce ne sont pas seulement les jeunes bénéficiaires de la mobilité qui en tirent des bénéfices ; l’objectif est de valoriser l’apprentissage comme voie par excellence et de remédier à l’image négative dont elle pâtit dans de nombreux pays. Ainsi, il y a deux ans, l’UE lançait un nouveau programme de mobilité longue des apprentis – Erasmus Pro. Deux ans après, et face à la transition à venir entre la Commission Juncker et celle présidée par Ursula von der Leyen, il est utile de faire un état des lieux des progrès réalisés et des défis à relever.
Ce décryptage vise à fournir un aperçu de la réalité de la mobilité des apprentis dans l’UE (partie 1) et de l’action de l’UE mise en œuvre pour la renforcer (partie 2). Nous soulignons également les freins qui subsistent et entravent le développement de cette mobilité (partie 3) et présentons des propositions pour y remédier (partie 4).
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