Rapport

Netherlands in charge: sailing on a troubled sea. The Dutch presidency of the EU in 2004

If the « Dutch in charge » of the EU are going to have to face an impressive number of deadlines, the Netherlands, as reccaled in this Study, have the skills to find good agreements.

AVANT-PROPOS DE JACQUES DELORS

Le semestre de présidence néerlandaise qui s’ouvre intervient dans un contexte atypique. Ce sera le premier semestre d’activité de l’Europe élargie. Conseil, Parlement, Commission, pour ne nommer que les principales institutions, devront apprendre à fonctionner avec un nombre accru de membres, et donc de nouvelles règles du jeu. Les dispositions tant décriées du Traité de Nice seront d’application. La Commission actuelle vivra ses derniers jours, et l’on assistera au long « ” trop long « ” processus de mise en place d’un nouvel exécutif. Tout ceci alors qu’un nombre considérable d’acteurs gouvernementaux et parlementaires seront en train de découvrir les mécanismes subtils de la vie institutionnelle européenne. Il est d’usage de dire que les seconds semestres, hypothéqués par l’été, ne comptent que quelques semaines où une activité politique « normale » est possible.

Que dire alors de celui qui s’annonce ? Cela ne prêterait pas trop à conséquence si l’Union pouvait se contenter d’expédier les affaires courantes. Or, C’est loin d’être le cas. Certes, l’horizon s’est quelque peu éclairci avec l’adoption du projet de constitution au Conseil européen de juin. Mais les questions épineuses ne manquent pas, qu’il s’agisse des négociations sur les nouvelles perspectives financières, de la préparation d’un nouveau programme d’activité pour la mise en place d’un espace de liberté, de sécurité et de justice, de la réflexion à lancer sur la coordination des politiques économiques, ou de la décision à prendre à la fin de l’année quant au sort à réserver à la candidature turque. La liste des échéances est impressionnante.

Il est heureux qu’au moment de traverser ces eaux agitées, le navire européen soit confié à un équipage expérimenté, pour prolonger la métaphore de Monika Sie Dhian Ho et Mendeltje van Keulen. Membres fondateurs de l’Union, ouverts par tradition à la coopération internationale, les Pays-Bas font partie de ces pays pour lesquels le succès d’une présidence se mesure à sa capacité d’obtenir de bons accords sur les questions qu’elle doit traiter, plutôt qu’à la possibilité de faire passer l’un ou l’autre dossier qui lui tient à coeur. De surcroît, l’étude qui suit rappelle opportunément qu’ils se sont engagés au cours des dernières années dans un exercice d’aggiornamento de leur politique européenne, qui les a notamment conduits à adopter une attitude plus favorable à la construction d’une Europe politique, sans pour autant amoindrir l’importance qu’ils attachent à la relation transatlantique.

Cela permet d’espérer que la présidence néerlandaise aura à coeur de parler aux différentes « mes » qui co-existent au sein de l’Union élargie. De toute évidence, il y a beaucoup à faire pour rapprocher les points de vue des 25 membres sur les grandes échéances auxquelles l’Union doit faire face. La performance de la présidence néerlandaise dans ce domaine donnera largement le ton du quinquennat institutionnel qui s’ouvre. C’est dire si les voeux de succès que je lui adresse sont sincères.

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