Parlement européen : quelques enseignements suite aux élections de juin 2009

Les élections européennes de 2009 ont été marquées par le contexte d’une crise économique dont la gravité est considérée par beaucoup comme exceptionnelle. Globalement, la réponse des électeurs européens semble avoir penché vers un maintien du statu quo politique : pour l’essentiel, les gouvernants en place sont confirmés et, puisque l’Europe politique penche à droite, cet équilibre politique est reconduit. On pourra chercher les raisons de cette tendance de fond dans la prudence politique d’un électeur européen peu désireux de tenter l’aventure de la gauche quand une droite, qui s’affirmait il y a peu libérale, adopte les recettes keynésiennes pour relancer l’économie ou sauver le système bancaire. Mais une crise n’en cache t’elle pas une autre ? Les menaces bien réelles que constituent la montée du chômage, la déflation, la perte de pouvoir d’achat ne doivent elles pas être mises en balance avec cet autre risque, planétaire au sens fort, qu’est le réchauffement climatique avec son cortège de catastrophes annoncées : montée des eaux, incertitudes croissantes sur les cultures agricoles, conflits liés à l’usage des ressources naturelles, pertes de biodiversité, mouvements massifs de réfugiés climatiques etc. Le rapport Stern sur l’économie du changement climatique est il déjà oublié ? Bref l’urgence économique a-t-elle soudainement effacé la priorité environnementale ?