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Politisation : bon ou mauvais remède pour l’Union ?

Il est des débats dont la maturité est inversement proportionnelle à leur importance pour l’avenir de l’intégration européenne. Celui sur la « politisation » de l’Union en est un. Les tenants de la thèse de la nécessaire politisation du fonctionnement des institutions de l’UE, inquiets de l’écart grandissant entre les citoyens et les élites sur le projet d’intégration, plaident pour l’ouverture progressive des débats politiques européens à une compétition partisane selon l’axe gauche-droite traditionnel et pour l’application du principe majoritaire dans le processus de prise de décision. Beaucoup voient là , au contraire, la transposition h tive d’un modèle de fonctionnement démocratique stato-national qui ne prend pas assez en compte les spécificités du système politique de l’UE, voire comporte un certain nombre de dangers dont les conséquences pourrait bien aller à rebours des effets de démocratisation escomptés.

Il est des débats dont la maturité est inversement proportionnelle à leur importance pour l’avenir de l’intégration européenne. Celui sur la « politisation » de l’Union en est un. Les tenants de la thèse de la nécessaire politisation du fonctionnement des institutions de l’UE, inquiets de l’écart grandissant entre les citoyens et les élites sur le projet d’intégration, plaident pour l’ouverture progressive des débats politiques européens à une compétition partisane selon l’axe gauche-droite traditionnel et pour l’application du principe majoritaire dans le processus de prise de décision. Beaucoup voient là , au contraire, la transposition h tive d’un modèle de fonctionnement démocratique stato-national qui ne prend pas assez en compte les spécificités du système politique de l’UE, voire comporte un certain nombre de dangers dont les conséquences pourrait bien aller à rebours des effets de démocratisation escomptés. Mais ces deux points de vue se sont jusqu’ici essentiellement opposés au sein de la sphère académique sans vraiment s’inviter à la table des praticiens. Notre Europe a donc souhaité contribué à l’animation de ce débat en tentant de faire le lien entre le travail scientifique et la pratique. Nous avons choisi, pour ce faire, de démarrer par un échange contradictoire entre deux académiques de renom : Simon Hix et Stefano Bartolini. Nous avons ensuite demandé à d’autres académiques ou praticiens de réagir à ces deux contributions. l’ensemble de ces intervenants se sont rencontrés lors du séminaire du 4 mai 2006, organisé en partenariat avec l’Institut d’études européennes de l’Université libre de Bruxelles. La richesse de ces dialogues croisés à dépassé nos espérances : derrière ce qui peut apparaître comme un débat sur des pratiques institutionnelles se cache des enjeux fondamentaux liés à la nature de l’Union européenne et l’avenir de son intégration politique. La politisation de l’Union : bon ou mauvais remède ? C’est à cette question que le texte cidessous tente d’apporter des éléments de réponse, en faisant une première synthèse des débats tels qu’ils ont été façonnés par le face à face (écrit puis oral lors du séminaire du 4 mai) entre S. Hix et S. Bartolini et enrichis des commentaires (à nouveau écrits ou oraux) des Professeurs P. Magnette et J-L Quermonne, de l’ancien Ambassadeur P. De Schoutheete et du Député européen J-L Bourlanges. Cette synthèse n’est pas neutre : les conclusions préliminaires qu’elle propose sont inspirées de la réflexion plus générale menée à Notre Europe sur l’avenir politique de l’Union. Beaucoup de points, cependant, mérite d’être approfondis et l’objet de cette synthèse est aussi d’identifier les pistes de recherche qui devraient être poursuivies.

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