Policy Paper 166

Quels stabilisateurs automatiques pour la zone euro ?

Ce Policy paper de Nathalie Spath contribue au débat sur la manière de doter la zone euro d’un mécanisme d’absorption des chocs asymétriques. Il étudie 3 propositions : une assurance contre les chocs cycliques, une assurance chômage européenne et une réassurance.

Ce Policy paper de Nathalie Spath, chercheur associé au Jacques Delors Institut – Berlin, notre bureau en Allemagne, entend contribuer au débat sur la manière de doter la zone euro d’un mécanisme d’absorption des chocs asymétriques. Il s’intéresse au défi des stabilisateurs automatiques et propose des solutions envisageables en analysant les potentialités et problèmes des mécanismes de stabilisation automatique dans la zone euro. Il analyse trois des principales propositions de mécanisme de stabilisation automatiques : une assurance contre les chocs cycliques, proposée par E. Enderlein, L. Guttenberg et J. Spiess (2013), une assurance chômage européenne proposée par S. Dullien (2014a) et une réassurance proposée par M. Beblavy´, D. Gros & I. Maselli (2015). Ce Policy paper présente les hypothèses qui sous-tendent chaque proposition, identifie les principales exigences et compare les versements nets ainsi que les propriétés de stabilisation.

Les trois propositions comportent des mécanismes sophistiqués qui pourraient être mis en œuvre au niveau européen pour assurer une stabilisation automatique. Elles offrent des perspectives distinctes et posent des problèmes différents ; privilégier l’une ou l’autre des propositions est une question de priorités. L’assurance-chômage contre les chocs cycliques est basée sur un indicateur peu précis mais qui requiert peu d’exigences. La proposition offre une solution technique en limitant la déviation cyclique. Elle repose sur une approche économique pure. L’assurance chômage européenne repose sur une approche plus holistique. Les versements au niveau individuel rendent le mécanisme tangible pour les citoyens mais, parallèlement, ajoutent une certaine complexité au mécanisme. Le principal défi tient à l’harmonisation des marchés du travail et donc à une procédure juridique complexe impliquant des changements de traité. La réassurance offre une assurance en cas de crise grave, et n’est donc que semi-automatique. Bien que cette proposition se comprenne de manière intuitive, l’élément discrétionnaire ajoute une charge administrative, ce qui rend la proposition difficile à mettre en œuvre au niveau européen.

L’introduction et la partie 1 présentent le problème de la stabilisation automatique, la partie 2 passe en revue les propositions existantes et souligne leurs spécificités. La partie 3 analyse les conclusions et propose d’éventuelles solutions pour répondre aux défis identifiés dans les propositions. Ce Policy paper conclue en offrant aux responsables politiques une base solide pour évaluer les potentialités et problèmes de chacune des trois propositions de stabilisateurs automatiques.

Ce Policy paper est disponible uniquement en anglais. 

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