[EN] Reaction d’Indhira Santos à la note publiée par le CEPS « A New Budget for the European Union? »

Iozzo et al (2008) font un excellent travail en identifiant les principaux problèmes liés aux dépenses, aux recettes et au processus décisionnel du budget de l’UE et proposent une solution innovante pour remédier à ces lacunes. La proposition des auteurs repose sur la division des dépenses budgétaires de l’UE en trois catégories – redistribution, biens publics européens et dépenses d’investissement – et sur la mise en place d’une structure de financement différenciée pour chaque catégorie de dépenses. Ce faisant, les auteurs tentent de rapprocher les dépenses et les recettes du budget de l’UE et de réduire les effets néfastes des soldes nets sur la qualité des dépenses. Le document reconnaît en outre les contraintes imposées par le processus politique dans le budget de l’UE, où de nombreuses dépenses sont en effet de nature redistributive. Il est ambitieux dans la mesure où il prévoit la création d’un impôt européen et l’émission conjointe effective d’obligations et, en termes d’efficacité économique, il va dans la bonne direction. Sa faisabilité et son effet final sur la répartition des dépenses sont toutefois moins évidents.