Policy Paper

Autonomie stratégique à l’ère du commerce post-covid

FAUT-IL POLITISER LES CHAÎNES D’APPROVISIONNEMENT?

 

 

Ce document fait partie d’une coopération de recherche entre l’Istituto Affari Internazionali (IAI) et l’Institut Jacques Delors (IJD). Une version précédente a été présentée le 25 juin 2021 lors du webinaire « EU Strategic Autonomy and Trade Policy in a Post-Covid World« .

→ Enregistrement: https://www.iai.it/it/eventi/eu-strategic-autonomy-and-trade-policy-in-a-post-covid-world

Participants :

  • Alan Beattie, senior trade writer, financial times
  • Sylvie Bermann, former french ambassador, member of the board of directors, institut jacques delors
  • Christian Bluth, senior expert for globalisation, international economics and trade policy, bertelsmann stiftung
  • Fabrizio Botti, senior fellow, istituto affari internazionali (iai)
  • Elvire Fabry, senior research fellow, institut jacques delors
  • Paolo Guerrieri, visiting professor, psia – sciences-po, and scientific advisor, istituto affari internazionali (iai)
  • Pascal Lamy, president emeritus, institut jacques delors
  • Pier Carlo Padoan, vice president, istituto affari internazionali (iai)
  • Malorie Schaus, researcher, coordinator of the task force on the new industrial strategy for europe, ceps
  • Nathalie Tocci, director, istituto affari internazionali (iai)
RÉSUMÉ

La résilience des chaînes d’approvisionnement est un élément clé de l’autonomie stratégique de l’Union européenne. Mais la stratégie à adopter pour réduire les dépendances critiques à des approvisionnement extérieurs continue de diviser les Etats membres. Non seulement l’évaluation des dépendances est un exercice complexe mais il y a des limites aux stratégies de diversification de l’approvisionnement ou de relocalisation de la production. Dans le nouveau contexte géopolitique d’une rivalité croissante entre les États-Unis et la Chine, le risque de rupture d’approvisionnement révélé par la pandémie appelle une approche systémique de la résilience des chaînes d’approvisionnement qui, au-delà de l’approvisionnement immédiat, tienne compte de tous les niveaux de sous-traitance. Cela exige une coordination étroite entre les entreprises et l’État/institutions européennes. Au-delà de la position traditionnelle des États membres en faveur du libre marché ou de plus d’intervention publique, une approche pragmatique plaide pour une politique commerciale qui vise moins à protéger les industries nationales de la concurrence étrangère qu’à appliquer des mesures de précaution aux industries stratégiques pour prévenir toute pénurie d’approvisionnement des populations.