Policy Paper 261
Faire préférer le train aux européens
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RÉSUMÉ
Le chemin de fer est né en Europe. Cette Année européenne du rail doit être l’occasion de faire du transport ferroviaire l’acteur majeur d’une mobilité européenne propre alors que sa part globale dans les différents modes de transports est devenue relativement faible. Le ferroviaire n’a pas un problème de décarbonisation mais d’attractivité.
Renforcer cette attractivité exige, à l’échelon européen, d’améliorer les conditions d’égalité avec les autres transports selon le principe du pollueur/payeur. Cela nécessite aussi d’importants investissements publics, que le plan de relance européen devrait faciliter. Faire du rail un pourvoyeur majeur de mobilité et de logistique demande également qu’il puisse opérer dans un cadre unique européen et que s’accélère la numérisation du secteur, dans la signalisation ferroviaire comme dans la gestion du trafic notamment. Le rôle majeur de l’Europe dans l’industrie ferroviaire doit être protégé contre la concurrence déloyale du reste du monde. Enfin, le chemin de fer doit se montrer attractif pour les usagers, en particulier par de meilleures interconnexions et la relance en cours des trains de nuit. L’extension des infrastructures de connexion devrait y contribuer, faisant déjà de ces corridors de réseau notre ‘route de la soie’ européenne. L’ambition est aussi de bâtir un réseau ferré européen plus résilient face aux crises afin d’éviter les ruptures de chaînes de d’approvisionnement dans le fret.
Une Année européenne ne suffira pas à entraîner de bouleversement majeur. Cependant, si elle est prise au sérieux, l’année 2021 pourrait devenir celle du lancement d’actions essentielles pour la renaissance du ferroviaire en Europe comme acteur majeur du réseau de transports