Accéder au contenu
04/02/16

Un nouveau élan pour l’Europe sociale

Comme le souligne Jacques Delors dans l’avant-propos de ce rapport, «si la politique européenne met en péril la cohésion et sacrifie les normes sociales, le projet européen n’a aucune chance de rallier les citoyens européens».

«Le message et les actions concrètes émanant de l’Europe doivent changer», a également déclaré Nicolas Schmit, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, au début de la présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne.

Ce rapport, commandé par le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire du Luxembourg, se concentre sur les raisons pour lesquelles un nouveau départ pour l’Europe sociale est nécessaire et sur la manière dont un tel nouveau départ est possible.

Il identifie trois piliers sur lesquels le projet d’Europe sociale devrait reposer :

  • une stratégie d’investissement dans le capital humain qui puisse jeter les bases d’une croissance et d’une compétitivité fondées sur l’inclusion sociale et la résilience ;
  • une mobilité de la main-d’œuvre renforcée et plus équitable entre les États membres de l’UE afin de construire un véritable marché du travail européen ;
  • une réforme de la gouvernance économique européenne favorable à la convergence, capable de concilier les objectifs sociaux et macroéconomiques.

Pour chacun de ces piliers, une première section présente les principaux défis et expose les enjeux politiques. Une deuxième section rend compte du débat, des visions et des propositions partagées par les experts et les décideurs politiques qui se sont réunis à Luxembourg à l’occasion des tables rondes «Un nouveau départ pour l’Europe sociale ?», organisées conjointement par l’Institut Jacques Delors et le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire du Luxembourg.

Cette publication vise à encourager le débat sur les progrès à accomplir vers une Europe sociale et à établir un programme politique pour la coordination des politiques sociales en Europe. Elle met en évidence certains domaines politiques dans lesquels des améliorations concrètes sont possibles ou plus urgentes et présente des recommandations politiques concrètes.

Les trois chapitres rédigés par notre chercheur David Rinaldi sont complétés par des contributions de Jacques Delors, Nicolas Schmit et Marianne Thyssen.