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Un nouveau mécanisme de coopération renforcée pour l’Union élargie

La négociation d’élargissement s’est achevée en décembre dernier et, au moment ou j’écris, la rédaction du projet de Traité est terminée. Il reste bien sur à le signer et à le ratifier, ce qui suppose l’accord des gouvernements et des peuples de l’Europe à 25, mais ce n’est pas une figure de style de dire que la « Grande Europe » existe déjà, ce dont je me réjouis profondément. Nous avons maintenant l’esprit libre pour nous préoccuper sérieusement du fonctionnement de cette Union élargie et de la façon dont elle pourra surmonter le double défi du nombre et de la diversité qui, comme tous les défis, recèle à la fois sa part de difficulté et sa part de promesse.

Qui ne voit en effet que, sur bien des points importants, nous n’avons pas tous –hier à quinze, demain à vingt-cinq- la même vision des finalités et du rythme de l’intégration européenne ? J’ai dépensé beaucoup d’énergie à essayer d’illustrer ce que pouvaient raisonnablement être les grandes lignes d’un projet commun pour l’Europe à 25 et demain à 30 : instaurer un espace de paix active, promouvoir les conditions économiques et sociales d’un développement durable, approfondir le dialogue qui nous permet de nous enrichir de nos diversités spirituelles et culturelles. Si j’entends bien ce qui se dit, il s’agit cependant là d’un projet qui semblera trop limité à certains, mais aussi trop ambitieux à d’autres.