Décryptage

Vers une relation du Labour plus étroite avec l’Europe

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Maillard, S. « Vers une relation du Labour plus étroite avec l’Europe », Décryptage, Institut Jacques Delors, juillet 2024


Les élections législatives britanniques, le 4 juillet, devraient amener une écrasante majorité Labour au pouvoir. Après 14 années de gouvernement tumultueux des Tories, cette alternance anticipée de longue date devrait ouvrir une nouvelle page dans la relation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Sans repartir d’une page blanche. Recentré politiquement après la période Corbyn, le parti travailliste dirigé par Sir Keir Starmer, futur premier ministre et Remainer lors du référendum de juin 2016,ne remet nullement en cause le choix  démocratique du Brexit. Ni les lignes rouges du gouvernement sortant, qu’il a répétées pendant la campagne-éclair des législatives : pas de participation au marché unique, qui le contraindrait à un alignement réglementaire, ni à l’union douanière, laquelle impliquerait de suivre la politique commerciale de l’UE. Il fait face aujourd’hui à une opinion britannique en majorité dépitée par la sortie de l’UE mais divisée sur l’opportunité d’y revenir : 53% considèrent que les effets négatifs du Brexit en dépassent les bénéfices et 48% voteraient pour que le pays rejoigne l’UE contre 33% pour qu’il en reste au dehors, selon les plus récents sondages YouGov. Affrontant un environnement international
plus menaçant et en quête de stimulants pour la croissance économique du pays, le futur cabinet Starmer compte se tourner avec prudence mais avec un ton plus conciliant vers Bruxelles et les Vingt-Sept, en vue d’élargir et approfondir la relation.

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