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Royaume-Uni

Royaume-Uni: l’échec des partis traditionnels, «un message clair des électeurs»

Alors que la défaite du Parti conservateur au pouvoir a eu lieu comme prévu, les travaillistes n'ont pas réussi à récupérer le vote des déçus de la politique du gouvernement de Theresa May.

Les travaillistes de Corbyn ont subi un revers lors des dernières élections locales.
Les travaillistes de Corbyn ont subi un revers lors des dernières élections locales. REUTERS/Simon Dawson
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Personne ne s'y attendait : l'opposition travailliste a subi un revers dans les urnes ce vendredi, à l'occasion des élections locales organisées en Angleterre et en Irlande du Nord, pour renouveler 9 000 sièges d'élus locaux.

Le Labour, critiqué pour son positionnement flou sur le Brexit, a néanmoins limité les pertes, avec six assemblées locales perdues et 63 élus en moins. Des pertes minimes en effet, si l'on compare au Parti conservateur, qui a lui perdu le contrôle de 45 exécutifs locaux, et 1 269 élus, soit plus d'un sur quatre, d'après les chiffres de l'agence Press Association.

 ► À lire aussi : Royaume-Uni: les Tories et le Labour, grands perdants aux élections locales

« Avec ces résultats, les électeurs envoient un message clair aux deux principales formations politiques, les conservateurs et les travaillistes, estime Tony Travers, professeur à la London School of Economics (LSE). Ils en ont assez de leur politique menée au niveau national particulièrement, mais pas exclusivement, sur le Brexit. Les électeurs ont préféré donner leurs voix aux libéraux démocrates et à d’autres partis comme les verts ou les indépendants. »

Un test avant les européennes

Est-ce alors de mauvais augure dans la perspective des élections européennes ? C'est difficile à estimer, explique la chercheuse à Elvire Fabry de l'institut Jacques Delors, d'autant que l'équation va se complexifier : « Dans le cadre de ces élections, il n’y avait pas de participation, pas de candidats, ni du parti récemment créé par Nigel Farage, The Brexit Party, qui a quand même la cote dans les sondages, ni du parti des indépendants, Change UK, qui regroupe des parlementaires à la fois conservateurs et travaillistes en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne. »

Deux formations qui pourraient rebattre les cartes des européennes, côté britannique, d'autant qu'en l'attente d'une sortie du Royaume-Uni de l'UE, les partis traditionnels tergiversent sur la nécessité et la façon de participer à ce scrutin : « Il va falloir qu’ils clarifient leur message vis-à-vis du Brexit, poursuit Elvire Fabry. Et sans un « deal » qui leur permettrait de mettre clairement sur la table une voie de sortie sur le Brexit, ce ne sera pas confortable. Et sans doute le parti de Nigel Farage, qui lui a une position très claire du Brexit dur, devrait avoir des résultats importants dans ces élections. »

Un scrutin qui se déroulera le 23 mai prochain, sauf si le Parlement adopte d'ici là l'accord de sortie de l'UE négocié par Theresa May.

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