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La Serbie, prétendante dérangeante de l’Union européenne

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Candidat à l’adhésion depuis onze ans, le pays a fait peu d’efforts pour s’aligner sur les standards européens. La situation démocratique, surtout, risque de rester fragile après les législatives dimanche, dont l’actuel président, proche de Moscou, devrait sortir gagnant.
par Nelly Didelot
publié le 11 décembre 2023 à 19h45

Le symbole est paradoxal. Alors que l’Union européenne considère à nouveau l’élargissement comme une question cruciale depuis la guerre en Ukraine, la perspective d’une adhésion au bloc n’a peut-être jamais paru aussi lointaine pour les Balkans occidentaux. Cela fait désormais plus de vingt ans, depuis le sommet de Thessalonique en 2003, que l’UE promet un avenir commun à ces pays. La Slovénie et la Croatie ont ouvert le bal, en rejoignant l’Union en 2004 et en 2013. Depuis, le processus s’est grippé.

La Serbie, qui a longtemps paru être la mieux placée des candidats, suit aujourd’hui une trajectoire inquiétante. Au rythme des réformes effectuées en 2019 et 2021, il lui faudrait quarante ans pour devenir un Etat membre. «Onze ans après avoir obtenu son statut de candidat, et neuf ans après l’ouverture des négociations, la Serbie n’a fait que très peu de progrès tangibles sur la voie de l’adhésion, estime un rapport du centre de réflexion Europeum, publié l’an dernier.

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