Issue de la droite allemande, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est aussi Macron-compatible. Trop, aux yeux de François-Xavier Bellamy, tête de liste Les Républicains pour les européennes du 9 juin. Comme en 2019, ce dernier a annoncé qu’il ne soutiendrait pas la présidente de la Commission européenne, qui brigue sa propre succession. Un poil baroque, alors qu’ils sont membres du même groupe à Bruxelles, le Parti populaire européen (PPE). Pour LR, c’est entendu, l’ancienne ministre d’Angela Merkel roule pour Emmanuel Macron – en témoigne sa présence au campus de rentrée Renaissance en octobre 2023, à Bordeaux. «Nous ne la soutiendrons pas dans l’élection qui vient avec Les Républicains, parce que nous considérons que le bilan n’est pas à la hauteur de ce que l’Europe attend aujourd’hui», a tranché Bellamy mardi sur France Inter.

Ses griefs concernent surtout les sujets agricoles et environnementaux. Plusieurs textes ont été adoptés ces cinq dernières années au Parlement européen «par une majorité qui allait finalement de l’extrême gauche aux élus macronistes», a déploré Bellamy. Des lois qu’il égratigne dans son début de campagne, accusant les Verts et les macronistes de porter un projet de «décroissance» à l’échelle européenne.

«Les majorités se construisent au cas par cas»

«Il n’a jamais dig