[EN] Commentaires sur le document d’orientation publié par le CEPS « Un nouveau budget pour l’Union européenne ? »

La classification des dépenses publiques est une entreprise délicate. À y regarder de plus près, même des distinctions aussi anciennes que celle entre investissements et consommation s’avèrent très floues. À peine l’« infrastructure » a-t-elle été proclamée priorité politique absolue qu’une longue liste de candidats potentiels se bouscule déjà. Les routes et les réseaux électriques, d’accord, mais qu’en est-il des soins de santé, de l’éducation et de l’application de la loi ? Les infrastructures sociales, éducatives et institutionnelles sont-elles moins importantes que les infrastructures physiques ? Et peut-on considérer les écoles et les hôpitaux comme de simples dépenses de consommation ? Les services qu’ils fournissent ne constituent-ils pas également des formes importantes d’investissement dans la capacité productive de la main-d’œuvre future ? Ou, pour nuancer cette affirmation, ne faut-il pas examiner de plus près les différents secteurs des dépenses publiques afin de distinguer les dépenses purement axées sur la consommation de celles qui comportent également des composantes d’investissement plus ou moins importantes ?