[EN] Pourquoi la zone euro ne parvient pas à s’accorder sur la convergence. Et comment les réformes structurelles peuvent aider

politique monétaire de la Banque centrale européenne.
Ces deux types de convergence méritent notre attention, mais la convergence réelle est plus exigeante sur le plan politique que la convergence cyclique. La zone euro a toutefois encore besoin de réformes urgentes. Nous devons donc nous concentrer sur la convergence cyclique. Les réformes structurelles peuvent favoriser la convergence cyclique, mais nous devons choisir les bonnes.
Quelles sont les réformes structurelles les mieux adaptées pour renforcer la convergence cyclique ? Ce document d’orientation rédigé par Anna auf dem Brinke, Jörg Haas et Henrik Enderlein, respectivement chercheurs et directeur à l’Institut Jacques Delors de Berlin, passe en revue la longue liste des recommandations en matière de réformes structurelles et identifie celles qui sont les plus à même de remédier au manque de synchronisation des cycles économiques. Les trois priorités en matière de réforme sont les suivantes :
- Faciliter la concurrence en améliorant l’entrée et la sortie du marché, en particulier dans le secteur des services, en ouvrant les services professionnels fortement réglementés et en œuvrant à la mise en place d’un marché unique numérique
- Accroître la flexibilité du marché du travail et lutter contre le dualisme en réduisant la protection des salariés en place et en aidant les personnes exclues du marché du travail à y revenir
- Stimuler l’investissement dans les secteurs privé et public en réduisant l’incertitude réglementaire, en formant des partenariats public-privé et en investissant dans l’éducation et les infrastructures
Le contexte national des réformes est important. Tous les membres de la zone euro devraient œuvrer à l’intégration du marché unique. Les pays affichant des taux de chômage élevés devraient se concentrer sur les réformes du marché du travail. Les pays présentant un déficit d’investissement devraient accroître leurs investissements dans la mesure où leur marge de manœuvre budgétaire le permet.
Les réformes structurelles devraient être intégrées dans le « Draghi-Policy-Mix ». Les efforts de réforme devraient s’accompagner de réformes de l’offre, de mesures de relance de la demande et d’un renforcement du cadre politique global, et tirer parti de l’orientation accommodante de la politique monétaire de la Banque centrale européenne.