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Influence européenne : la nécessité d’un changement de paradigme

Où en est l’influence européenne sur la scène internationale et comment la renforcer dans un contexte de crise économique et financière ? Cette synthèse d’Elvire Fabry reprend les débats et recommandations du Forum européen des think tanks organisé en juin 2012 à Berlin par Notre Europe – Institut Jacques Delors, en partenariat avec le SWP.

L’édition 2012 du Forum européen des think tanks organisé par Notre Europe – Institut Jacques Delors à Berlin les 26 et 27 juin, en partenariat avec la Stiftung Wissenschaft und Politik (SWP) et l’Agence Europe, a rassemblé les représentants de plus de 30 instituts européens et notamment :

Pascal Lamy, Directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC),

Pierre Vimont, Secrétaire général exécutif du Service européen d’action extérieure (SEAE),

Hans-Peter Keitel, Président de la Fédération allemande de l’industrie (BDI),

Michael Georg Link, Ministre adjoint aux affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne.

Elvire Fabry, Chercheur senior à Notre Europe – Institut Jacques Delors reprend dans cette synthèse les grandes lignes du débat et les recommandations qui en résultent.

Tous les efforts sont concentrés sur la sortie de la crise de la zone euro. Mais le sentiment d’une perte de crédibilité des Européens sur la scène internationale incite à s’interroger sur l’état de l’influence européenne et le risque d’une marginalisation progressive des Européens dans un monde multipolaire. Face aux nouvelles logiques de pouvoir adoptées par les économies émergentes, les Européens ont besoin d’une vision plus claire de leurs intérêts et du rôle qu’ils veulent faire jouer à l’UE à moyen et long terme. Dans le contexte de dette souveraine des États membres, cela passe par une hiérarchisation des priorités de l’action extérieure européenne, que ce soit en procédant à une meilleure évaluation des domaines dans lesquelles l’UE a une réelle valeur ajoutée ou en se concentrant sur le voisinage proche.

Cette nouvelle approche stratégique doit veiller à mieux coordonner les différents instruments d’action extérieure de l’UE, en prenant appui sur une vision moins euro-centrée de la mondialisation et une approche moins condescendante de la politique de voisinage. L’UE sera innovante si elle change de paradigme et met en œuvre une stratégie d’influence qui, sans renoncer à ses exigences normatives, cherche moins à imposer ses propres objectifs qu’à impliquer des acteurs régionaux plus ou moins proches dans de réels partenariats stratégiques.

Dans la lignée de ce débat, Notre Europe consacre l’édition 2013 de son projet  « Think Global – Act European » à l’action extérieure de l’UE (apport à paraître en mars 2013).

Ce projet a été mené avec le soutien du                                                  </p />