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02/02/05

L’adaptation de la politique de cohésion à l’Europe élargie et aux objectifs de Lisbonne et de Göteborg

Notre Europe a présenté le 2 février son étude réalisée à la demande de la Commission du développement régional du Parlement européen.

A la suite de l’adhésion de 10 nouveaux États membres, bientôt suivis de deux autres, et dans la perspective de nouveaux élargissements, la politique de cohésion doit faire face à un quadruple défi lié à l’accroissement des disparités régionales et sociales, à l’émergence de nouvelles inégalités territoriales, la persistance de l’exclusion sociale et au phénomène de désaffiliation des citoyens au projet européen.

La politique de cohésion apporte déjà une forte contribution aux objectifs de Lisbonne et de Göteborg. S’il est indispensable de faire participer davantage les régions à l’effort de compétitivité et de renforcer la cohérence des actions aux niveaux européen, national et régional, il ne paraît pas souhaitable d’aligner entièrement les priorités de la politique de cohésion sur celles de Lisbonne, ni de recourir à la méthode ouverte de coordination. Les contraintes pesant sur les finances publiques sont souvent invoquées pour justifier une réduction du budget de la cohésion. Bien qu’elles obligent à mener un plus grand effort d’efficience et de résultat, leur importance ne doit pas être sous-estimée car elles cachent souvent un projet de renationalisation assez égoïste. Pour y répondre positivement, il faut explorer de nouvelles voies de financement, notamment par l’emprunt et la mobilisation accrue du secteur privé.

La politique de cohésion offre une panoplie d’instruments et une méthode dont l’utilité est largement reconnue dans les régions les plus en retard. Dans les autres zones, la complexité des procédures au regard des montants en jeu est souvent source d’inefficience. Pourtant, elle présente l’immense avantage d’être visible et concrète pour les Européens et sa valeur ajoutée ne peut donc uniquement se compter en points de PIB. Les dispositions introduites en 2000 sont loin de donner satisfaction, sauf le lien renforcé du FSE avec la Stratégie européenne pour l’emploi et l’élargissement du partenariat dans les programmes.