Décryptage

L’opinion publique grecque et l’UE

par Daniel Debomy, chercheur associé (Institut Jacques Delors), Directeur d’OPTEM, en collaboration avec Xenia Kourtoglou, Fondatrice et Présidente-directrice générale (Focus Bari, Athènes) et Anna Karadimitriou Vice présidente (Focus Bari, Athènes).

ENTRE AMERTUME ET PERMANENCE D’UNE ASPIRATION À L’UNION

La Grèce est sortie, il y a un peu plus d’un an, de la tutelle financière de l’Union européenne sous laquelle elle vivait depuis 2010, à l’issue d’un troisième et dernier plan de renflouement financier. Elle reste cependant « sous surveillance » et contrainte par les engagements qu’elle a pris auprès de ses créanciers. Le poids de sa dette (environ 180% du PIB) demeure le plus lourd de la zone euro, le PIB a chuté d’un quart, les salaires et les retraites ont fondu, le taux de chômage reste à près de 20% (malgré une baisse de 8 points depuis 2013).
En 2019 s’y sont déroulés deux scrutins : élection au Parlement européen qui a confirmé la première place de la Nouvelle Démocratie de Kyriakos Mitsotakis, puis élections législatives, qui ont mis fin au gouvernement d’Alexis Tsipras. Ce cycle d’élections s’est prolongé le 23 janvier 2020 par celle, très consensuelle, de Mme Ekaterini Sakellaropoulou à la Présidence de la République (élection au suffrage indirect par les parlementaires).
Quel est dans ce contexte l’état de l’opinion publique grecque, tel est l’objet de la présente analyse. Elle s’appuie notamment sur les résultats des enquêtes par sondage Eurobaromètre de la Commission européenne et du Parlement européen ; par ailleurs les enseignements d’études qualitatives menées au cours des trente dernières années peuvent permettre d’éclairer la signification des données chiffrées.

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