Rapport 118
Réforme de l’UEM : quelle dimension sociale ?
Si d’importantes mesures ont été prises au cours des dernières années pour renforcer l’Union économique et monétaire (UEM), son architecture reste malgré tout incomplète. Plusieurs défis restent encore à relever pour garantir la prospérité et la stabilité de la zone monétaire commune.
Alors que Jean-Claude Juncker a déclaré que « l’Union économique et monétaire vise d’abord et avant tout à améliorer les conditions de vie de tous les Européens », il est crucial que le débat sur la réforme de l’UEM ne néglige pas la définition de ce que doit être sa dimension sociale. Comme le souligne Nicolas Schmit dans sa préface, la réforme de l’UEM doit inclure la définition d’une « union sociale » qui permettrait une convergence sociale vers le haut et l’amélioration de la stabilité et de l’efficacité des États providence nationaux.
Ce rapport, réalisé à la demande du ministère du travail, de l’emploi et de l’économie sociale et solidaire du Luxembourg, tente de répondre à trois questions-clés pour définir la dimension sociale de l’UEM : 1. Pourquoi l’UEM doit disposer d’une dimension sociale ; 2. Quel type de convergence sociale est nécessaire pour assurer le bon fonctionnement et la prospérité de la zone monétaire commune ; 3. Quels sont les instruments à déployer au service de cette convergence sociale et quelle gouvernance sociale est souhaitable pour la zone euro.
Ce rapport tient compte du débat et des opinions et propositions partagées par les experts et décideurs politiques réunis à Luxembourg lors du séminaire « Quelle dimension sociale pour l’UEM ? » co-organisé par l’Institut Jacques Delors et le ministère du travail du Luxembourg. Il vise à susciter le débat autour du renforcement de la dimension sociale de l’UEM et présente des recommandations politiques pour rééquilibrer les dimensions économiques et sociales du projet européen.
Avant-propos de Dan Kersch, ministre du Travail du Luxembourg
Préface de Nicolas Schmit, ancien ministre du Travail du Luxembourg
Conclusion par Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission européenne