Paris, 13 juin 2018 – Où va l’intégration européenne : remédier aux enjeux internes et externes de l’UE
Enrico Letta, président de l'Institut Jacques Delors, intervient au cours d'une conférence co-organisée par Sciences Po et le European Consortium for Political Research. Cet événement souhaite permettre un échange de vues sur les défis auxquels l'Union fait face aujourd'hui, qu'il s'agisse des disparités socio-économiques entre les États membres ou des enjeux externes comme la stabilisation du système commercial mondial ou la crise migratoire.
Depuis la fable d’Esope « Les trois Boeufs et le Lion », l’idée que la force réside dans le nombre est devenue un sens commun. C’est également une des motivations principales dans de nombreux discours en faveur de l’intégration européenne, rappelant notamment l’idée que les Etats européens doivent apprendre à « parler d’une seule voix » sur la scène internationale, que des enjeux globaux comme l’environnement trouveront une solution uniquement au travers d’une coopération des Etats afin d’éviter « la tragédie des biens communs » ou que « l’unité dans la diversité » est un jeu à somme positive.
Les chercheurs ont depuis longtemps exploré cette réalité complexe. D’un point de vue légal, l’intégration politique différenciée est un fait historique : Schengen « à la carte », les opt-outs permis pour certaines politiques européennes, l’Europe « à plusieurs vitesses, etc. les exemples sont nombreux. D’un point de vue socio-économique, les disparités entre les Etats membres et leurs populations demeurent élevées malgré un cadre politique commun, ce que les parties eurosceptiques exploitent, clamant que les politiques européens ne bénéficient qu’à une partie minoritaire de citoyens. Sur le plan diplomatique, les Etats membres peuvent parfois jouer des musiques différentes, comme cela a pu être observable lors du débat sur les GAFAM et la possibilité d’imposer un impôt sur ces sociétés américaines. De manière concomitante, il y a eu des résistances de la société civile ou d’acteurs locaux à la ratification du CETA ou à celle de l’accord avec la Turquie concernant les flux de réfugiés. La question est donc la suivante : comment remédier à l’ensemble de ces défis internes et externes étant donné les nombreuses tensions et contradictions au sein de l’UE ?
Cette problématique trouve des réponses au cours d’une table-ronde réunissant trois intervenants dont le diagnostic nous permet d’évaluer quelles réponses sont désirables et réalisables :
- Enrico Letta, président de l’Institut Jacques Delors et doyen de la Paris School of International Relations (PSIA) de Sciences Po.
- Heather Grabbe, directrice de l’Open Society European Policy Institute.
- Renaud Dehousse, président de l’Institut universitaire européen de Florence
Cette table-ronde est introduite par Frédéric Mion, directeur de Sciences Po, et animée par Virginie Guiraudon, Sciences Po, chercheuse au Centre d’Etudes européennes et au CNRS.
Depuis la fable d’Esope « Les trois Boeufs et le Lion », l’idée que la force réside dans le nombre est devenue un sens commun. C’est également une des motivations principales dans de nombreux discours en faveur de l’intégration européenne, rappelant notamment l’idée que les Etats européens doivent apprendre à « parler d’une seule voix » sur la scène internationale, que des enjeux globaux comme l’environnement trouveront une solution uniquement au travers d’une coopération des Etats afin d’éviter « la tragédie des biens communs » ou que « l’unité dans la diversité » est un jeu à somme positive.
Les chercheurs ont depuis longtemps exploré cette réalité complexe. D’un point de vue légal, l’intégration politique différenciée est un fait historique : Schengen « à la carte », les opt-outs permis pour certaines politiques européennes, l’Europe « à plusieurs vitesses, etc. les exemples sont nombreux. D’un point de vue socio-économique, les disparités entre les Etats membres et leurs populations demeurent élevées malgré un cadre politique commun, ce que les parties eurosceptiques exploitent, clamant que les politiques européens ne bénéficient qu’à une partie minoritaire de citoyens. Sur le plan diplomatique, les Etats membres peuvent parfois jouer des musiques différentes, comme cela a pu être observable lors du débat sur les GAFAM et la possibilité d’imposer un impôt sur ces sociétés américaines. De manière concomitante, il y a eu des résistances de la société civile ou d’acteurs locaux à la ratification du CETA ou à celle de l’accord avec la Turquie concernant les flux de réfugiés. La question est donc la suivante : comment remédier à l’ensemble de ces défis internes et externes étant donné les nombreuses tensions et contradictions au sein de l’UE ?
Cette problématique trouve des réponses au cours d’une table-ronde réunissant trois intervenants dont le diagnostic nous permet d’évaluer quelles réponses sont désirables et réalisables :
- Enrico Letta, président de l’Institut Jacques Delors et doyen de la Paris School of International Relations (PSIA) de Sciences Po.
- Heather Grabbe, directrice de l’Open Society European Policy Institute.
- Renaud Dehousse, président de l’Institut universitaire européen de Florence
Cette table-ronde est introduite par Frédéric Mion, directeur de Sciences Po, et animée par Virginie Guiraudon, Sciences Po, chercheuse au Centre d’Etudes européennes et au CNRS.
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