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Paris-Bruxelles, 11 avril 2013 – Le Royaume-Uni doit-il quitter l’Union européenne ?

| 27/03/2013 | |

Yves Bertoncini, notre directeur, participe à un débat en ligne organisé par Youth Diplomacy avec Andrew Duff, eurodeputé, sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE.

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L’appartenance à l’Union : quel modèle ?
Appartenir au « Club » Européen suppose de respecter un certain nombre de règles, dans la lettre comme dans l’esprit. Passe encore que les Anglais ne souhaitent pas toujours aller de l’avant : ils ont obtenu des clauses d’exemption (Schengen, euro, etc.) et ils n’ont pas ratifié le Mécanisme européen de stabilité ou le Pacte budgétaire. Mais vouloir revenir en arrière, sous couvert de négocier un “arrangement spécifique” avec l’UE, c’est tout autre chose – surtout lorsqu’on le fait sur l’air de l’Europe bouc émissaire et en menaçant de se diriger vers la sortie. La voie vers la sortie est précisément bien balisée par les traités et elle est ouverte à un Etat membre qui le demande clairement. Une renégociation des liens entre le RU et l’UE entrainerait à l’inverse cette dernière en terre inconnue. Elle pourrait générer d’autres demandes similaires, en faveur d’une “appartenance à la carte” portant atteinte à la cohésion de l’UE. Etre ou ne pas être dans l’UE, telle est donc la seule vraie question.

UE – Royaume-Uni : qui serait le perdant en cas de sortie ?
Les deux. Ils y perdraient notamment une part de leur crédibilité au niveau international, même si des coopérations demeureraient possibles en matière militaire. Une telle sortie pourrait être assez neutre sur le plan commercial, puisque le RU demeurerait membre de l’Espace économique européen. L’UE perdrait aussi la contribution nette annuelle de plusieurs milliards d’euros acquittée par le RU, mais elle serait aussi débarrassée de l’usante querelle sur le chèque britannique… Ce dernier exemple montre qu’une sortie du RU pourrait aussi redonner un peu plus de dynamisme interne à l’UE, au service d’une approche équilibrée de la construction européenne, notamment fondée sur l’économie sociale de marché, sur la combinaison de la concurrence, de la coopération et de la solidarité, ou encore sur la nécessité de mieux réguler la sphère financière. Comme le souligne Jacques Delors, l’UE a un « petit moteur » et le RU un « grand frein »: sans doute la sortie du RU sera-t-elle susceptible de rendre le moteur européen plus entraînant.

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L’appartenance à l’Union : quel modèle ?
Appartenir au « Club » Européen suppose de respecter un certain nombre de règles, dans la lettre comme dans l’esprit. Passe encore que les Anglais ne souhaitent pas toujours aller de l’avant : ils ont obtenu des clauses d’exemption (Schengen, euro, etc.) et ils n’ont pas ratifié le Mécanisme européen de stabilité ou le Pacte budgétaire. Mais vouloir revenir en arrière, sous couvert de négocier un “arrangement spécifique” avec l’UE, c’est tout autre chose – surtout lorsqu’on le fait sur l’air de l’Europe bouc émissaire et en menaçant de se diriger vers la sortie. La voie vers la sortie est précisément bien balisée par les traités et elle est ouverte à un Etat membre qui le demande clairement. Une renégociation des liens entre le RU et l’UE entrainerait à l’inverse cette dernière en terre inconnue. Elle pourrait générer d’autres demandes similaires, en faveur d’une “appartenance à la carte” portant atteinte à la cohésion de l’UE. Etre ou ne pas être dans l’UE, telle est donc la seule vraie question.

UE – Royaume-Uni : qui serait le perdant en cas de sortie ?
Les deux. Ils y perdraient notamment une part de leur crédibilité au niveau international, même si des coopérations demeureraient possibles en matière militaire. Une telle sortie pourrait être assez neutre sur le plan commercial, puisque le RU demeurerait membre de l’Espace économique européen. L’UE perdrait aussi la contribution nette annuelle de plusieurs milliards d’euros acquittée par le RU, mais elle serait aussi débarrassée de l’usante querelle sur le chèque britannique… Ce dernier exemple montre qu’une sortie du RU pourrait aussi redonner un peu plus de dynamisme interne à l’UE, au service d’une approche équilibrée de la construction européenne, notamment fondée sur l’économie sociale de marché, sur la combinaison de la concurrence, de la coopération et de la solidarité, ou encore sur la nécessité de mieux réguler la sphère financière. Comme le souligne Jacques Delors, l’UE a un « petit moteur » et le RU un « grand frein »: sans doute la sortie du RU sera-t-elle susceptible de rendre le moteur européen plus entraînant.

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