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Nouvel équilibre institutionnel et souveraineté collective

Soyons clairs : le Traité Constitutionnel est un pas en avant important pour l’intégration européenne et il contient un nombre d’avancées incontestables par rapport au Traité de Nice. Réjouissons-nous de l’organisation de référendums dans presque toute l’Union Européenne et dirigeons-nous résolument vers le « oui ». Mais soyons lucides : ce n’est pas une Constitution mais un Traité qui reste soumis à un mode de révision diplomatique, et l’accord du 18 juin est une déception à certains égards, en particulier en matière de gouvernance économique de l’UEM.

Alors que le Conseil semble naviguer sans boussole entre les caps de la souveraineté collective et celui du modèle concurrentiel entre Etats, la nouvelle Commission et le nouveau Parlement seront plus que jamais les garants d’une vision européenne commune et solidaire. Pleins feux, donc, sur ces deux institutions.

Le Parlement, avec son nouveau paysage politique, les représentants des nouveaux Etats membres et ses nouvelles compétences, sera sans aucun doute l’institution qui, lors de la prochaine décennie, devra faire vivre la démocratie européenne. La nouvelle Commission, qui devrait intégrer en cours de mandat un ministre des Affaires étrangères, aura la tâche historique de trouver le juste équilibre et les synergies constructives avec le Conseil, afin que s’affirme une capacité de proposition dynamique et que s’exerce une fonction exécutive claire et ambitieuse.

Lire aussi :

Interview de Jacques Delors sur Europe 1) (29/06/2004)

Position du Conseil d’Administration de Notre Europe « A la recherche d’un gouvernement européen » (septembre 2002)

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